Blogue de Frederic Gonzalo

Gestionnaire de communautés

Les mirages du virage numérique

Au cours des dernières semaines et mois, j’ai eu le privilège de donner plusieurs formations auprès de petites et moyennes entreprises à travers la province, que ce soit via le programme offert par le Conseil québécois du commerce de détail (CQCD) ou directement via des demandes de chambres de commerce, CLD et MRC. L’intention est louable : on souhaite outiller les participants avec les connaissances de base pour une présence numérique dynamique, tant au niveau du site web que des médias sociaux.

Prendre le virage numérique n’est plus un souhait, ni même un choix, et la vaste majorité des entreprises a pris conscience du besoin d’avoir un site web performant, idéalement avec un volet e-commerce efficace. Là où ça se corse, c’est quand il est question de la promotion et des ventes qu’on espère générer dans cet univers où les attentes demeurent encore souvent exagérées.

Permettez donc que je déboulonne quatre mirages, ou zones d’ombres, qui viennent inévitablement avec un virage efficace dans le monde numérique pour votre entreprise.

Ça prend du contenu

Le web est rempli de sites personnels ou corporatifs, blogues, forums en ligne, médias sociaux et de multiples plateformes où l’on discute d’à peu près tous les sujets possibles. Le contenu y est donc en abondance. Comment faire pour que l’on trouve votre entreprise, vos produits ou vos services dans ce contexte?

La trilogie des médias sociaux

On n’a pas le choix, on se doit d’avoir du contenu, autant sur les plateformes propriétaires, payantes que partagées. Et non seulement on voudra du contenu de qualité (textes, vidéos, images), ce contenu devra être bien référencé afin d’être plus facilement trouvable sur le web par les engins de recherche.

Non, vous n’avez pas besoin de publier à tous les jours sur un blogue, ni d’avoir un compte actif sur tous les médias sociaux. Les choix tactiques vont varier en fonction de votre industrie, d’où se trouvent vos clientèles cibles et surtout, de votre capacité à produire des contenus selon la stratégie adoptée. Néanmoins, et comme on peut le voir dans le visuel ci-dessus, on voit qu’il existe une multitude de manières de partager des contenus numériques, de la création à la curation en passant par le marketing d’influence.

NOTE: Le marketing de contenu n’est pas une panacée

Ça prend du temps

Ah, celle-là est certainement la bulle la plus difficile à crever mais il importe de le préciser : le marketing, en général, ça prend du temps et de l’argent (voir le prochain point, à cet effet). Je vous en parlais d’ailleurs il y a plus de deux ans, et je vous invite à relire l’article : Le marketing efficace, ça prend du temps.

Pour les petites et moyennes entreprises, surtout les petites, on peine à exécuter les tâches quotidiennes dans les opérations, que ce soit par manque de main d’œuvre ou des défis de croissance. Je peux donc comprendre le désarroi des propriétaires d’entreprise quand ils réalisent la complexité du numérique, de ses rouages et du besoin de l’alimenter en continu.

Gestionnaire de communautés

C’est ici qu’entre en jeu l’importance d’octroyer des ressources – humaines et/ou financières – afin de bien gérer cette nouvelle réalité. Certains pensent embaucher, d’autres voudront former une ressource à l’interne ou encore impartir vers un pigiste ou une agence. Aucun modèle n’est parfait, mais du moment qu’on a pris conscience que gérer votre marketing numérique prendra du temps ainsi qu’une personne imputable des efforts investis, on est déjà pas mal plus en business!

Ça prend de l’argent

Elle n’est pas si loin cette époque où certains prétendaient que les médias sociaux, c’est gratuit. Dans les faits, il n’en coûte effectivement rien d’ouvrir une Page sur Facebook, un compte Google Mon Entreprise, un profil business sur Instagram, une Page Linkedin ou un compte sur Twitter ou Pinterest.

Mais si on veut des résultats efficaces, par contre, pas le choix : on doit connaître les rouages de chaque plateforme, et c’est souvent par l’entremise d’un ou une gestionnaire de communauté qu’on voudra travailler. Avec ce que cela suppose de coûts, que cette personne soit pigiste ou en agence, voire même à l’interne. Et malgré toutes les astuces et meilleurs trucs, les algorithmes sont ce qu’ils sont, et on n’a pratiquement plus de choix de déplier un certain budget pour mettre de l’avant des publications névralgiques.

Sans oublier les campagnes publicitaires à envisager sur les médias sociaux tout comme via les outils Google Ads, incluant les annonces marchandes (Google Shopping) et YouTube. À moins d’être une OBNL ayant droit à des fonds publicitaires, on devra donc prévoir un budget assez conséquent afin d’obtenir des résultats intéressants qui vont au-delà de la notoriété et qui mènent à des conversions.

Ça prend un engagement à long terme

Dernier point, et non le moindre: le marketing numérique, ce n’est pas un sprint de 100m, c’est un marathon. Un exemple concret? J’entends parfois des entreprises me dire qu’ils viennent de compléter la refonte de leur site web, et qu’ils sont bien contents de ne plus avoir à se préoccuper de « ça » pendant un autre trois à cinq ans. Désolé de crever une autre bulle mais… le jour que votre nouveau site web est mis en ligne marque le début, et non la fin, de votre travail numérique!

Quand on débute un travail de référencement (SEO) pour un site web, avec ou sans blogue, transactionnel ou non, on voit rarement les résultats apparaitre après quelques jours. C’est un travail de longue haleine. Il en va de même pour certains mots-clés sur lequels on souhaite se positionner favorablement, notamment par l’entremise de vidéos, infographies ou articles publiés sur le blogue ou section « nouveautés » du site web. Avant que l’impact ne se fasse sentir dans les résultats de recherche, ça peut prendre plusieurs semaines, voire plusieurs mois.

Oui, il y a encore moyen d’obtenir du retour sur investissement plus rapidement quand on lance des campagnes publicitaires menant à des offres promotionnelles concrètes, ou encore des contenus organiques de type concours sur les médias sociaux. Mais là encore, on observe une rude compétition à ce niveau et il vaut mieux miser sur des résultats à plus long terme que de penser obtenir un succès immédiat, viral, sans investissement!

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