Bon, alors, faites-vous partie du premier million d’inscrits à la nouvelle coqueluche des médias sociaux, Vero? Depuis quelques jours, la blogosphère et les médias sociaux s’enflamment pour cette nouvelle application mobile qui serait la réponse tant attendue *ahem* à notre désaffection envers Facebook surtout, mais également toutes ces plateformes envahies par la publicité – Messenger, Snapchat, Instagram.
Car voilà, cette application mobile se veut un mélange des plateformes populaires, mais sans le bruit publicitaire, ni algorithme.
Une promesse qui résonne, particulièrement en cette ère de fake news et d’algorithmes critiqués, tant sur Facebook que sur Instagram, retirant notamment la spontanéité qui faisait jadis le bonheur des utilisateurs.
Victime de son succès… virtuel
Comme une traînée de poudre, le mot circule ainsi depuis quelques jours: Vero est LA nouvelle plateforme, le média social de l’heure! À un point tel que l’application mobile est devenue numéro 1 dans l’App Store d’Apple… créant néanmoins une série de problèmes dans ses serveurs non conçus pour un tel volume d’inscription en aussi peu de temps.
Résultat: on ne parvient pas à se connecter et créer son compte. Si on y parvient, on ne parvient pas à compléter son profil adéquatement. Si on y parvient, on ne parvient pas à trouver des contacts ou publier pour une première fois. Et si on y parvient… c’est un autre problème qui surgit.
Bref, vous aurez compris que mes premières expériences avec l’application se sont soldées par une série d’échecs. Est-ce à dire que l’application est nulle? Non, je ne crois pas (mais à lire l’article paru sur Mashable, ouch!). Je ne sais pas, en fait, n’ayant pas pu me faire une idée tellement l’application est instable à ce stade.
Pourquoi la ruée vers cette application mobile? Une raison principale, c’est la promesse: pour le premier million d’inscrits, l’utilisation est gratuite et le sera pour toujours – comme Facebook, quoi! L’histoire – ni leur site web – ne dit pas combien il en coûtera par la suite aux autres utilisateurs pour le “privilège” d’utiliser cette plateforme, par contre. Et c’est là le noeud du problème, selon moi. Ou alors l’idée de génie, c’est selon.
Seriez-vous prêts à payer pour un réseau social sans publicité?
Assumant que les pépins techniques se règlent rapidement et que Vero devienne véritablement un succès en ne diffusant aucune publicité, et n’utilisant aucun algorithme, la question devient alors intéressante: sommes-nous prêts à payer pour avoir accès à un réseau social divertissant, où l’on se retrouve pour partager des articles, des photos et des vidéos, sans jamais se faire interrompre par de la publicité?
Cette question m’aurait semblé une hérésie il y a peu de temps et j’aurais ri bien fort, mais le concept me semble moins farfelu aujourd’hui, surtout quand on voit le niveau de désabusement des gens vis-à-vis de Facebook et Instagram.
Pour le reste, ça semble plutôt mal parti pour Vero en raison des pépins techniques de serveur. Dommage, car bien que certains évoquent Ello, Blab, Foursquare ou même Google+ comme autres exemples de feux de paille qui n’ont pas livré la marchandise, j’ai l’impression qu’on assiste à un tournant dans notre comportement envers les médias sociaux, puisant à même notre expérience de la dernière décennie avec cette nouvelle réalité.
C’est peut-être Vero qui échouera demain, mais un autre qui prendra la balle au bond pour offrir une solution prisée, en contrepoids aux géants du GAFA – Google, Apple, Facebook, Amazon. Ça reste à voir. D’ici là, on se rejoint sur Vero. Ou pas.
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