Les consommateurs ne demandent plus seulement à Google où aller en vacances, ou quel est le meilleur choix pour des souliers de course. Ils interrogent de plus en plus, ChatGPT, Claude ou Gemini… et ces outils leur répondent directement, sans nécessairement les envoyer vers un moteur de recherche traditionnel! Le dernier rapport Léger DGTL est d’ailleurs fort éloquent à cet égard, comme on peut le voir dans le tableau ci-dessous:

Source: Léger DGTL, septembre 2025
Comme on peut le voir, les moteurs de recherche comme Google demeure encore très présents dans les habitudes des consommateurs canadiens, avec encore 95% d’entre nous qui y référons sur une base hebdomadaire. Mais voyez la progression fulgurante dans l’utilisation des outils d’IA, avec dorénavant plus du tiers des consommateurs qui disent les utiliser – pourcentage encore plus élevé quand on regarde chez les moins de 45 ans!
Ce virage change la donne pour les entreprises. Être invisible dans ces conversations, c’est disparaître d’une partie significative du parcours client. Alors comment faire pour assurer votre présence dans les résultats donnés par les outils d’IA?
Quand l’IA commence à citer ses sources
Pendant longtemps, impossible de savoir d’où provenaient les informations partagées par ChatGPT. L’outil résumait, combinait, mais sans révéler ses sources. Depuis 2024, OpenAI a introduit un système de citations officielles : l’assistant identifie précisément les pages consultées et peut afficher un lien direct vers votre site.
Pour les entreprises, c’est une première : on peut enfin influencer ce que l’IA voit et optimiser son contenu pour être citée comme source fiable.
Un exemple concret
Imaginez qu’un voyageur demande : « Quel est le meilleur moment pour visiter la Mauricie et quelles activités nature je peux y faire avec ma famille et mon animal de compagnie ? »
Si vous avez publié un article « 10 idées d’activités en automne en Mauricie » et que votre site est bien configuré, ChatGPT pourra analyser votre page, s’en inspirer pour sa réponse, vous citer comme source et intégrer un lien vers votre contenu. Mais si en plus vous avez décliné cet article en différentes versions, orientée vers la famille ou orientée vers des activités qui sont pet-friendly, il y a encore plus de chances que vous ressortiez du lot!
C’est l’équivalent d’un featured snippet Google, mais dans un assistant conversationnel. Pour un hôtel, un parc régional ou un festival, ça se traduit par plus de trafic, plus de demandes d’information et, ultimement, plus de réservations.
Comment rendre son site « IA-friendly »?
OpenAI et d’autres plateformes ont créé des standards pour faciliter l’exploration de votre contenu par les intelligences artificielles. Le principal outil : le fichier ai.txt, un équivalent moderne du robots.txt.
Ce fichier indique aux IA quelles pages elles peuvent explorer, lesquelles sont interdites, où se trouve votre sitemap et à quelle fréquence revisiter vos contenus. En ajoutant des métadonnées structurées (via Schema.org), vous rendez votre site beaucoup plus lisible pour une IA. Un hôtelier pourrait par exemple ajouter des données de type « Hotel » sur son site web, incluant le nom, l’adresse, les services offerts, les politiques d’annulation et la disponibilité saisonnière.
J’effectuais récemment un audit IA justement pour centre de villégiature dans la grande région de Québec, qui offre de la location de chalets. Or les pages dédiés aux chalets étaient bien rédigés pour un humain, avec des noms originaux comme Le Chaperon, Le Repaire ou encore Les Tourtereaux. Mais pour un robot IA qui cherche à comprendre de quoi parle cette page, ce n’est pas optimal. Il sera alors important d’insérer les informations techniques: grandeur du chalet, nombre de chambres et de personnes que l’on peut y accueillir, services offerts, etc.
L’IA reconnaîtra alors l’établissement comme fournisseur d’hébergement, ce qui augmente considérablement les chances d’être cité dans une réponse pertinente.
Commencer quelque part
On a passé les 25 dernières années à optimiser nos sites pour Google. L’ère des assistants conversationnels s’ouvre maintenant, et elle nécessite une approche différente. Les entreprises qui s’y mettent tôt auront un avantage compétitif majeur. Celles qui attendent risquent de devenir invisibles dans un canal qui comptera bientôt autant — sinon plus — que la recherche traditionnelle.
À ce stade-ci, vous vous posez très certainement la question: OK, je commence où alors, ou comment?
Au courant de la dernière année, j’ai eu le plaisir d’accompagner des entreprises et destinations touristiques pour analyser comment leur site est perçu par les IA. Quelles pages risquent d’être ignorées, quels contenus devraient être optimisés pour les recherches conversationnelles, quelles données structurées manquent… L’objectif : se positionner dès maintenant dans les réponses des assistants IA, avant que la concurrence ne prenne de l’avance.
J’annoncerai sous peu un tout nouveau service d’audit IA disponible pour les entreprises – restez à l’affût! (Mieux encore, pour être certains ou certaines de ne rien manquer, inscrivez-vous à mon infolettre hebdomadaire si ce n’est pas encore fait)
Pour aller plus loin (et plus technique), voir le site d’OpenAI
Autres articles à lire, si le sujet vous intéresse:
- Comment influencer les résultats de recherche avec l’IA
- 10 stratégies pour optimiser vos contenus à l’ère de l’IA
Et si vous préférez la version vidéo pour cet article, j’ai demandé à NotebookLM de vous résumer le tout ici:



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