Blogue de Frederic Gonzalo

Faut-il absolument être sur Facebook?

Faut-il absolument être sur Facebook?

Connaissez-vous copyblogger? Il s’agit d’un site américain très populaire, qui vend des solutions en ligne pour aider les entreprises avec leur marketing de contenu et leur approche numérique en général. Il s’agit également d’une ressource inestimable d’articles et conseils pour mieux performer sur le web et les médias sociaux.

Au début 2014, premier coup d’éclat: copyblogger annonce qu’il ne sera plus possible de commenter les articles qui paraissent sur son populaire blogue: trop de spam, peu d’interactions de qualité, etc. Depuis, on invitait plutôt les gens à aller commenter sur la Page Google+ de l’entreprise, sur Twitter ou encore sur sa Page Facebook.

Le sujet vous intéresse? Inscrivez-vous au webinaire Meilleures pratiques pour gérer votre page Facebook

Puis la semaine dernière, deuxième coup de théâtre: copyblogger ferme son compte Facebook! Parce que ça ne fonctionnait pas ou qu’il n’y avait pas assez de fans suivant la Page de copyblogger? Pas tout à fait.

Dans l’article Why Copyblogger is Killing Its Facebook Page, la gestionnaire de communauté Erika Napolitano explique le raisonnement qui a mené à cette action que d’aucuns considèreront courageuse. Car après tout, il y avait quand même plus de 38,000 fans sur cette Page, et les fans interagissaient.

Mais voilà, un constat s’imposait: la communauté n’était pas aussi dynamique sur Facebook qu’elle ne pouvait l’être sur Google+ ou même Twitter. Et de loin!

Pourquoi Copyblogger ferme sa Page sur Facebook
Source: Copyblogger

Si on traduit cette citation extraite de l’article en question sur le site de copyblogger: « notre boulot n’est pas de dire à notre public où nous retrouver, mais plutôt de bâtir une communauté forte là où ils sont déjà ».

En d’autres mots, si votre public-cible se trouve en grande majorité sur Facebook, et que c’est là que vous aurez la conversation la plus soutenue à moyen terme, une Page Facebook est tout à fait appropriée. Mais si ce n’est pas le cas, vous devez identifier où se trouvent les influenceurs et ambassadeurs de votre marque pour entretenir une conversation sur ce ou ces réseaux sociaux.

Oui mais… tout le monde est sur Facebook, non ?

Non, justement. Et si une vaste majorité de gens s’y trouvent, ça ne veut pas dire qu’ils voient passer vos publications non plus, en raison de l’algorithme sophistiqué qui gère votre fil de nouvelles. Comme le démontre clairement l’article de copyblogger, il y avait effectivement une communauté potentielle sur Facebook, ne serait-ce qu’en raison du nombre d’utilisateurs qu’on y retrouve.

Car avec la popularité de Facebook et ses 1.3 milliard d’utilisateurs à l’échelle mondiale, vient également son lot de défis inhérents pour chasser les faux comptes, sans parler des dollars à investir pour atteindre des publics de plus en plus submergés de textes, photos et vidéos.

Mais pour copyblogger, la conversation semble tout simplement plus forte et performante sur Google+ et sur Twitter, et le retour sur les efforts consentis y est drastiquement plus intéressant. Pour eux, il devenait donc évident que la communauté n’était tout simplement plus engagée, malgré la poudre aux yeux d’un chiffre comme « 38,000 fans ».

D’ailleurs, Erika Napolitano a comparé l’interaction sur la Page durant le mois de septembre, en la comparant avec deux autres pages (dont la sienne):

Comparatif de l'interaction sur trois Pages dans Facebook
Source: Copyblogger

Comme on peut le voir, les deux autres Pages, avec des bases de fans beaucoup plus petites, obtiennent des scores dramatiquement plus élevés. Et même si on peut critiquer le choix des deux Pages avec lesquelles copyblogger a été comparé, il n’en demeure pas moins que l’interaction sur la Page était plutôt faible, malgré tous les efforts et gestion de communauté par une personne d’expérience en la matière.

Bref, pour copyblogger, la pâte ne levait plus sur Facebook.

Donc, on oublie Facebook et on passe à Google+ ?

Non plus. Misère, vous n’avez rien compris ou quoi?? 🙂

Quand on regarde les commentaires suscités par cette annonce de copyblogger sur leur compte Google+, la majorité vont dans le sens de « ouais, on en a marre de Facebook, bravo pour votre geste, de toute manière Google+ est nettement meilleur ».

Or, là n’est pas du tout la question. Comme le souligne pertinemment Erika Napolitano, et comme on le voit dans le tableau ci-dessus, sa Page Facebook ainsi que celle de Your Boulder ont une présence très dynamique, des communautés engagées et de l’interaction. Bref, ça marche et ça peut marcher pour d’autres.

Et comme je le mentionnais dans 4 raisons de maintenir votre Page Facebook, ce média social demeure un outil redoutable pour atteindre des cibles et le rapport qualité-prix est parmi les meilleurs de toutes les plateformes numériques quand on cherche à investir en publicité ou pour rehausser la portée de communications marketing.

La vraie question qui se pose ici, c’est plutôt de savoir où se trouve votre auditoire et votre public-cible. Pour certaines entreprises, ce sera sur Linkedin, pour d’autres peut-être plus sur Instagram ou Pinterest. Pour copyblogger, après plusieurs essais et erreurs, le constat est de miser sur Google+ et sur Twitter.

De toute évidence, cette réalité ne sera pas la même pour votre entreprise, surtout dans le milieu touristique où Facebook et les réseaux sociaux visuels sont partculièrement prisés par les voyageurs.

Lire aussi: Facebook, outil marketing de choix en 2015

Revenir à la base: votre stratégie

On voit bien qu’il n’y a pas de bonne ou mauvaise réponse quand on se pose ce type de question, le tout étant fonction de votre entreprise, de votre réalité (les ressources financières et humaines, les budgets marketing, etc.), de vos objectifs d’affaires et surtout, des publics ciblées par vos actions numériques.

Je travaille présentement avec une destination touristique qui a justement une présence sur plusieurs médias sociaux, les principaux en fait. Mais voilà, les ressources humaines sont limitées et c’est l’heure des choix. Devrait-on miser plus ou moins sur Pinterest ou sur Twitter? Est-ce que ça vaut encore la peine de mettre des efforts sur Google+ ? Quel budget devrait-on mettre pour avoir de meilleurs résultats sur Facebook?

Pour répondre à ces questions délicates, on doit revenir à la stratégie d’affaires, et les objectifs poursuivis par nos efforts sur les médias sociaux. Les objectifs peuvent être variés:

  • Augmenter la notoriété et le buzz
  • Augmenter les ventes
  • Sonder la clientèle (recherche et développement)
  • Répondre aux questions de clients passés, actuels ou futurs
  • Augmenter la portée et les impressions de communications d’entreprises
  • Croiser nos plateformes pour augmenter nos bases de données (infolettres, concours, etc.)
  • Améliorer nos relations publiques
  • Améliorer l’image de marque et le branding employeur pour aider le recrutement

Peu importe le ou les objectifs poursuivis par votre démarche sur les médias sociaux, il importe de bien définir cet aspect afin de pouvoir prioriser quelles plateformes sociales sur lesquelles vous mettrez plus d’effort.

Copyblogger a pris cette décision après avoir fait un exercice de réflexion difficile. Et vous, êtes-vous présents sur les bons réseaux et satisfaits des résultats obtenus?

Abonnez-vous à l’infolettre hebdomadaire

Nouvelles, tendances et meilleures pratiques du marketing numérique

En savoir plus

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *