Il n’est pas toujours simple de rester à l’affût des dernières tendances et nouveautés quand il est question du marketing numérique. J’effectue présentement un mandat d’accompagnement avec une centaine d’entreprises des Cantons-de-l’Est, et les interrogations jaillissent. Sans cesse.
Dans chacune de mes consultations, j’admire bien sûr la résilience des entrepreneurs et gestionnaires qui œuvrent dans le contexte singulier que l’on connait présentement en raison de la pandémie et de l’application des mesures sanitaires. Surtout, je constate les défis que pose l’évolution très (trop?) rapide des plateformes et technologies numériques.
Ça va trop vite!
Voici quelques exemples, sans ordre d’importance, de discussions ou questions qui m’ont été posées dans la dernière semaine:
- Un site web lent à télécharger, tant en version mobile que desktop: on fait comment pour l’optimiser?
- Sur notre page Facebook, je ne parviens plus à voir les notifications ou messages reçus. Ou je n’ai plus accès à notre Business Manager. Ou…
- Comment voir les statistiques Instagram, notamment pour les Reels ou encore les Collections?
- J’aimerais travailler le référencement organique de mon site web, mais je ne sais pas par où commencer.
- Est-ce possible de changer l’emplacement géographique de notre établissement sur Facebook? Notre ville n’apparait pas parmi les choix offerts et nous sommes positionnés dans un autre pays.
- On a voulu ouvrir un compte Google Mon Entreprise, mais on n’a jamais reçu le code de validation.
- Quelle est la meilleure plateforme d’envoi pour des newsletters?
Bref, vous voyez un peu le portrait. Et je ne mentionne ici que les questions “faciles” qui ont été abordées avec certains. Pour d’autres, on a plutôt plongé dans la dynamique des third-party cookies et des options de reciblage publicitaire qui vont très bientôt changer. Sans parler de la dynamique Facebook vs iOS14 (Apple), du nouveau programme TripAdvisor Plus ou encore celui de Google pour les hôteliers…
Bref, si on ne veut pas forcément être au devant de la parade, on doit minimalement la suivre. Sinon on risque de se trouver largué et manquer des opportunités. Ou pire, perdre des parts de marché auprès de compétiteurs plus allumés!
Revenir à la base
Une question qui revient souvent et pour laquelle il n’y a malheureusement pas de réponse facile ou universelle: combien de temps on devrait mettre dans la gestion de nos médias sociaux?
S’il est difficile de donner une réponse simple et applicable à tous, je ramène toujours néanmoins mes interlocuteurs vers la sainte trinité du marketing numérique. La base, quoi!
Comme on peut le voir dans le visuel ci-dessus, il importe ainsi d’avoir une approche articulée autour des trois piliers du marketing numérique.
1. Votre site web
Me croirez-vous si je vous dis qu’il y a encore des entreprises au Québec, en ce moment, qui n’ont pas de site web? Et pour ceux qui ont un site web, encore trop peu ont les fonctionnalités transactionnelles, ou une plateforme au goût du jour, adaptée à la réalité mobile.
Bref, c’est le pilier le plus important, mais avec tous les changements qu’on observe au fil du temps, plusieurs se sentent mal outillés pour affronter le virage numérique dont on parle tant.
2. Vos bases de données
Si la plupart des gens comprennent l’importance d’avoir un site web et d’investir temps et argent sur les médias sociaux – on va se le dire, c’est Facebook surtout – le parent pauvre est sans contredit le marketing relationnel.
Quand je discute d’envois d’infolettres, d’automatisation de courriels ou de communications électroniques auprès des bases de clients d’une entreprise, les gestionnaires sont moins excités que si je leur parle d’Instagram ou TikTok. Je comprends que le sujet est moins sexy… mais il est pourtant névralgique au succès des organisations!
3. Votre présence sur les médias sociaux
Oui, ça bouge vite encore plus particulièrement au niveau des médias sociaux. Mais cela ne veut pas dire que vous devez être présent sur Clubhouse, faire des TikToks, animer un compte Snapchat, monter des tableaux sur Pinterest ou encore publier sur une page d’entreprise Linkedin…
Où se trouve votre clientèle cible? Et surtout, quel est le temps et les ressources que vous pouvez (et souhaitez) dédier à cet effort? Il vaut toujours mieux bien animer un ou deux comptes sur les médias sociaux que de s’éparpiller et saupoudrer vos publications sur de multiples réseaux, avec l’essoufflement que cela suppose dans le temps.
Conclusion
Est-ce si difficile de suivre la parade dans le contexte actuel où tout semble aller si vite. Absolument. Je le dis souvent lors de mes interventions: “Imaginez, j’ai de la misère à suivre toutes les nouveautés sur le web et les médias sociaux. Et j’en fais mon boulot à temps plein! Il est donc normal que vous ne soyez pas à l’affût des plus récents changements!”
Il importe alors de ramener l’équation aux questions de base. Quel est votre auditoire cible et sur quelles plateformes peut-on mieux les rejoindre? Quelles sont les ressources internes que vous pouvez allouer aux efforts sur les trois piliers évoqués plus haut? Avez-vous du budget pour impartir certaines tâches, en tout ou en partie?
Si les fonctionnalités évoluent rapidement, la stratégie, elle, demeure habituellement ancrée dans le temps. On l’adaptera, certes. Mais il importe surtout de revenir à l’essentiel et ne pas se laisser obnubiler par toutes les nouveautés. Sans quoi, on risque de virer fou, n’est-ce pas?
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