En ce début 2013, la plupart des entreprises touristiques en sont à évaluer leurs dépenses marketing pour l’année. Certains choix s’imposent parfois en raison de révisions budgétaires ou encore d’un réalignement de la stratégie en cours pour l’ensemble de l’entreprise.
Mais que vous soyez un centre de villégiature, association touristique, hôtelier, restaurateur, attrait ou événement, il importe de faire attention à ne pas répéter une de ces six erreurs malheureusement trop communes.
1. LES SITES DE VENTES GROUPÉES NE VOUS SAUVERONT PAS
La poule aux oeufs d’or, aussi appelée Groupon, est un mythe si vous croyez qu’une promotion sur un site de ventes groupées vous apportera surtout des revenus à court terme. Le consommateur s’attend à un rabais d’au moins 50%, et le site en question (Groupon, Tuango, Escapades à rabais, LivingSocial, Jetsetter, etc.) se prend une commission au passage, oscillant entre 20-50% du prix de vente.
Il ne reste donc plus grand chose pour l’hôtelier ou le détaillant, à moins d’avoir construit un forfait “opaque”, c’est-à-dire difficile à reproduire de manière indépendante. Par exemple, en incluant un cocktail, un rabais au spa ou en basant sur un tarif public gonflé. Dans tous les cas de figure, le plus gros risque inhérent demeure comment vous affectez l’image de marque de votre établissement, lorsque la promotion de votre hôtel boutique figure entre une vente de cupakes et une promo d’épilation au laser… J’en parlais d’ailleurs dans ce billet
2. TOUT NE PEUT ÊTRE MESURÉ
Terrain glissant s’il en est un, il est important de mettre en perspective le besoin de tout mesurer dans vos initiatives sur le web, les médias sociaux et les plateformes mobiles.
Oui, grâce à la puissance d’outils tels Google Analytics et des outils de veille payants comme Radian6, on peut mesurer et capturer presque toutes les données, mais les choses deviennent plus complexes quand on tente de les lier avec les données sur les lieux de ventes ou via les outils de gestion de la relation-client, surtout lorsque ceux-ci ont été developpés il y a 10-15 ans, sans interfaces ouvertes.
Nous sommes à l’ère du Big Data, ou les données volumineuses, mais certaines données ne sont pas que marketing, ventes ou communications, touchant parfois au service à la clientèle, voire même la notion intangible de “notoriété” et d’image de marque. Il faut donc prendre cette réalité en compte quand vient le temps de fixer des objectifs réalistes de retour sur l’investissement.
3. CONVERTIR LES CLIENTS EN PROVENANCE D’OTA
C’est un des plus gros enjeux actuels dans l’industrie hôtelière : comment faire pour attirer plus de clients à venir réserver directement sur le site de l’établissement.
Or, on constate une croissance inexorable, d’année en année, des réservations faites sur les sites d’agences de voyages en ligne (Online Travel Agencies – OTA) comme Expedia, Booking.com, Orbitz et les autres.
Certains hôteliers se sont mis en tête de vouloir convertir la clientèle en provenance des OTA afin de les convaincre de passer en direct à l’avenir. Rien de mal en soi, c’est même un noble objectif.
Ayez toutefois des attentes réalistes, car le client qui est habitué de réserver ses voyages via Booking ou Expedia a surtout une fidelité au meilleur prix (perçu), bien plus qu’à un établissement en particulier, voire même une chaîne, aussi attractive soit-elle.
4. REPOUSSER LA REFONTE DE VOTRE SITE WEB
Vous avez un site internet qui a été conçu et réalisé en 2003 par ce neveu ou cet ami qui était un crack de l’informatique… et vous ne souhaitez pas encore investir dans sa refonte? Ou, moins pire, vous avez un site fonctionnel et transactionnel, mis en ligne il y a quatre ou cinq ans, donc tout va bien, madame la marquise? Pas forcément, non.
Votre présence numérique doit refléter avec le même dynamisme, sinon plus, la qualité de l’expérience une fois que le client sera chez vous. Un site doit donc respecter les standards actuels, avec une ergonomie épurée et fonctionnelle, un contenu éditorial riche en mots-clés en fonction de vos traits différenciateurs sur le marché.
Enfin, votre site doit plus que jamais être agréable tant pour l’internaute qui vous consulte depuis un ordinateur de bureau que depuis une tablette numérique ou un téléphone intelligent.
5. BAH, PAS ENCORE BESOIN D’UN SITE MOBILE…
Justement, votre site internet a été remis au goût du jour il y a un an ou deux, mais sans avoir une optimisation pour les appareils mobiles? Bof, ça peut encore attendre un an ou deux, le temps que les taux d’adoption justifient vraiment l’investissement, non? En effet, si vous êtes prêts à laisser de l’argent sur la table…
D’ici la fin de l’année, on estime qu’en Amérique du Nord il y aura plus de gens qui navigueront sur internet depuis un appareil mobile qu’en provenance d’une ordinateur! Google Travel estime déjà à 25% du trafic total de recherche en ligne pour les voyages venant d’un appareil mobile, et certains établissements hôteliers et attractions au Québec ont vu des pointes allant jusqu’à 30% de leur trafic en ligne provenant d’appareils mobiles à l’été 2012. Ce sera quoi à l’été 2013?
Voici d’ailleurs une anecdote recueillie à l’automne dernier dans un groupe de discussion sur Linkedin:
6. MISER SUR DES VIEILLES TECHNIQUES DE SEO
Il est de plus en plus primordial de ressortir favorablement lors d’une recherche en ligne pour votre destination ou votre type d’hébergement, et c’est habituellement en optimisant son site pour les moteurs de recherche qu’on y parvient (search engine optimization, ou SEO).
À une certaine époque, on pouvait se référer à des gourous et experts en la matière, ceux-ci exerçant leur magie noire en insérant des meta-liens, pages cachées truffées de mots-clés et autres trucs pas toujours catholiques. Google est à l’avenant, et ses récents changements à Panda et Penguin ont fait en sorte que, plus que jamais, ce sont les sites fournissant véritablement du contenu pertinent qui deviennent favorisés lors de recherche en ligne.
Une stratégie de contenu, incluant un blogue et une gestion de communauté dynamique, devient dorénavant incontournable. À moins d’avoir les poches profondes pour investir sans cesse dans des campagnes de mots-clés payants avec AdWords, bien sûr!
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