Vous connaissez probablement l’expression « les deux solitudes » quant il est question des francophones et des anglophones au Canada : deux langues différentes, mais aussi deux cultures parfois opposées, des habitudes et des attentes qui varient en fonction des provinces, particulièrement le Québec francophone versus le ROC, ou Rest of Canada, anglophone.
Une étude récente par la firme Headspace Marketing vient d’ailleurs confirmer cet état de fait dans notre utilisation des médias sociaux!
LA RELATION ENVERS LA MARQUE
Un premier constat qui se dégage de cette étude effectuée en mars 2014: anglos et francos ne suivent pas les pages de marque sur Facebook pour les même raisons.
Comme on peut le voir, les Québécois francophones, plus latins, espèrent une relation plus conviviale et amicale avec les pages de marque, comme on échange avec de vieux potes ou copines.
À l’opposé, les anglophones du ROC y vont consommer du contenu dans une quête d’information. On remarque d’ailleurs que ceux-ci ont une plus forte propension à passer outre les publications, voire les ignorer (20.3% vs 13.9%).
Cesser de suivre Facebook
Autre trouvaille, quand on demande les raisons pourquoi ces consommateurs cessent de “suivre” une page sur Facebook, on voit ici aussi des réponses diamétralement opposées selon la langue des répondants. Chez les anglophones, 62% des répondants mentionnent “des contenus non pertinents” comme premier irritant, suivi de “publications trop fréquentes” pour 56.5% d’entre eux.
Pourtant, ces deux motifs ne sont mentionnés que par 9.3% des répondants francophones. Alors, qu’est-ce qui irrite les Québécois?
- Pour 53% des répondants, telle une relation amoureuse, c’est en raison d’une baisse d’intérêt envers la marque que l’on cesse de la suivre;
- 51% des répondants identifient l’absence de réponse à une question ou un commentaire comme irritant. À peine 1% des anglophones identifient ce point. Étrange, non?
- Preuve que la langue demeure un élément sensible, 7% des Québécois ont relevé ce point comme argument lorsqu’on ne leur parle pas dans la langue de leur choix.
Pour les marques québécoises qui ont une présence sur Facebook, on voit donc qu’il est important de bien comprendre et saisir les nuances dans les attentes des francophones versus les anglophones.
Dans le milieu touristique, cette réalité est parfois difficile à jongler, car on a une base de clientèle régulière à Montréal ou à Québec, par exemple, qui souhaite des mises à jour en français. Mais il y a également toute cette clientèle occasionnelle qu’on cherche à fidéliser, elle qui vient parfois d’Ontario, du Nord-est américain quand ce n’est des quartiers anglophones au sein même de la province.
Bref, quelques données qui feront réfléchir certains gestionnaires de communauté dans leur approche sur Facebook, notamment.
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