Malgré le titre qui coiffe cet article, je n’ai pas l’intention ici de vous parler de saucisses à cocktail ou de petits fours au caviar.
Non, quand il est question de “petites bouchées”, on fait référence au fait que le consommateur d’aujourd’hui a une capacité d’attention réduite et qu’il préfère donc se renseigner et se divertir, tant via les médias traditionnels que numériques, par petites doses.
Google parle en fait de micro-moments, ce qui revient à dire la même chose.
Journalisme, Divertissement, Marketing… Même combat!
L’explosion de canaux de télévision, des chaînes traditionnelles au cable en passant par les chaînes satellites ou internet, combinée avec l’avènement des médias sociaux et de l’information en temps réel au bout des doigts sur un appareil mobile, font en sorte que l’utilisateur d’aujourd’hui est moins patient quand vient le temps de consommer des contenus, en ligne ou hors ligne.
C’est particulièrement vrai pour la génération des 18-35 ans, les Milléniaux, qui représentent dorénavant la masse critique la plus importante, ayant récemment dépassé les Boomers.
Cette nouvelle réalité affecte plusieurs sphères de notre quotidien, comme le soulignait récemment le journal suisse Le Temps avec son article Sur les réseaux sociaux, le succès du journalisme de « petites bouchées ». En Europe comme de ce côté de l’Atlantique, les grands médias voient leurs cotes d’écoute baisser quand il est question des bulletins de nouvelles traditionnels.
Une des avenues provenant de la montée en puissance des médias sociaux est de miser sur des topos plus courts, plus faciles à consommer et partager via Twitter, Facebook ou les applications de messagerie mobile.
Il s’agit d’une tendance lourde qu’on voit également dans le domaine du divertissement, notamment les émissions populaires de fin de soirée, comme Jimmy Kimmel, ou le Tonight Show avec Jimmy Fallon.
Vous remarquerez que tous les segments sont dorénavant en versions courtes, oscillant de une à trois minutes, et misant sur les faits saillants de l’émission, ou d’une entrevue en particulier.
Le même défi se pose dorénavant en marketing, où on voudra miser sur trois ou quatre capsules vidéos courtes racontant votre nouveau produit ou service, rencontre avec les artisans ou témoignages d’utilisateurs, plutôt que de déployer une seule et longue capsule vidéo qui aura moins de potentiel viral.
Quel impact pour votre marque ?
On dit que le consommateur d’aujourd’hui aurait une capacité d’attention de 8 secondes, soit une seconde de moins qu’un poisson rouge! Vous remarquerez d’ailleurs qu’une vidéo partagée sur Vine dure au plus 6 secondes, ou encore qu’un message envoyé via Snapchat dure entre 1 et 10 secondes.
Au fait, quand vous visionnez une vidéo sur YouTube et qu’on vous impose une publicité, après combien de secondes pouvez-vous passer directement au contenu souhaité? Voyez, pour être efficace, on doit avoir de l’impact dans les premières secondes.
Les gens déchantent de toute manière quand ils voient une vidéo passer dans leur fil de nouvelles, mais que celle-ci dure… 12 minutes, par exemple!
Pour les entreprises qui racontent leur histoire sur les médias numériques, et qui cherchent à entretenir un lien fort avec leur communauté en ligne, cela suppose donc une approche par segments courts et incisifs :
- Une brochure corporative, découpée en plusieurs segments qui peuvent chacun faire le sujet d’un topo dans une infolettre ou une publications sur les médias sociaux;
- Une série de vidéos de courte durée (1-2 mins) expliquant les avantages d’un produit ou service, ce qu’en retire le client type ou utilisateur de votre auditoire cible;
- Des albums photo mettant de l’avant 4-6 photos maximum, plutôt que des albums trop touffus que personne ne consultera d’un seul trait. Aussi bien en faire la divulgation en étirant sur plusieurs publications ou communications.
On peut penser à une multitude de déclinaisons, mais vous comprenez le principe. Bon, allez, j’arrête ici sinon l’article sera trop long et ne respecterait pas le principe de la petite bouchée… 🙂
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