Votre site web sort-il favorablement parmi les résultats de recherche quand vous faites une requête sur Google ou Bing? Bravo! C’est que vous avez fort probablement fait un travail d’optimisation, ce que l’on appelle communément le SEO (search engine optimization). J’ai traité ce sujet à quelques reprises sur ce blogue et j’ai même une formation en ligne si cela vous intéresse d’en savoir plus
Mais que se passe-t-il si un utilisateur, plutôt que d’utiliser Google, opte plutôt pour ChatGPT, Google Gemini ou Microsoft CoPilote? En d’autres mots, comment peut-on assurer une présence parmi les résultats… lorsque ceux-ci sont livrés par un outil d’IA générative? Eh oui, nous voilà rendus à l’ère de la Generative Engine Optimization, ou GEO!
Quelle est la différence entre SEO, SGE et GEO?
On entend également parler de SGE, qui serait de la search generated engine, une variante à mi-chemin entre le SEO et le GEO. Êtes-vous perdus dans tous ces acronymes? Allez, on va demander à Gemini de nous aider à définir chacune de ces sphères de spécialisation.
SEO (Search Engine Optimization)
Le SEO vise à améliorer la visibilité et le classement d’un site web dans les pages de résultats des moteurs de recherche (SERP – search engine ranking pages) en optimisant son contenu, sa structure et sa technique.
SGE (Search Generated Engine)
Les SGE sont des moteurs de recherche nouvelle génération qui utilisent l’IA pour comprendre et répondre aux requêtes des utilisateurs de manière plus intuitive et contextuelle. Ils génèrent des réponses uniques et personnalisées en fonction de l’intention de la recherche. Par exemple, aux États-Unis on voit Google déjà intégrer certains résultats de l’IA générative à même la page de résultats (voir image ci-dessous)
GEO (Generative Engine Optimization)
Le GEO est une approche d’optimisation de site web qui s’adapte aux SGE en utilisant l’IA générative pour créer du contenu unique et personnalisé, optimisé pour les réponses générées par les SGE.
Exemple concret: Tourisme Montréal
Okay, c’est bien beau tout ça, mais ça demeure encore assez théorique. Et si on appliquait la démarche à un site de destination touristique comme Tourisme Montréal, par exemple?
SEO
Les techniques classiques du SEO supposent d’optimiser le site web pour les mots-clés pertinents liés au tourisme à Montréal (ex: “que faire à Montréal”, “visiter Montréal”, “festivals Montréal”). On voudra ainsi créer du contenu riche et informatif sur les attractions, les événements et les activités à Montréal. Par exemple avec du contenu frais sur le blogue, ou via les médias sociaux. Enfin, on s’assure d’obtenir des liens de qualité vers le site web à partir d’autres sites web touristiques, de blogs, médias et/ou tournées d’influenceurs.
SGE
Afin d’être inclus dans des requêtes potentielles dans un moteur de recherche comme Bing ou Google qui intègre des résultats issus d’agents conversationnels, on voudra s’assurer d’améliorer la compréhension des requêtes des utilisateurs et proposer des réponses personnalisées en fonction de leurs intérêts et de leur profil (ex: “famille avec enfants”, “amateurs de gastronomie”, “touristes en solo”). On pourrait également songer à développer un chatbot intelligent capable de répondre aux questions des utilisateurs et de les guider dans la planification de leur voyage à Montréal. Enfin, il pourrait s’avérer utile d’utiliser l’IA pour analyser les données de recherche et identifier les tendances du tourisme à Montréal.
GEO
Comment faire maintenant pour assurer une présence en continu dans les résultats qui seront générés exclusivement dans les apps d’IA générative? On voudra d’abord générer des descriptions uniques et personnalisées des attractions touristiques de Montréal en fonction des besoins et des préférences de l’utilisateur. C’est ici que les personas vont s’avérer utiles, assumant que la destination connait bien les différentes clientèles cibles identifiées lors de recherches ou sondages au fil du temps.
On cherchera également à créer des itinéraires personnalisés pour les touristes en fonction de leurs centres d’intérêt et du temps disponible. Par exemple une 1/2 journée dans le Mile-End, ou 48 heures dans le Vieux-Montréal. Enfin, on veillera à proposer des recommandations de restaurants, d’hôtels et d’activités en fonction du profil de l’utilisateur.
Variations sur un même thème
Plus facile à dire (et écrire) qu’à réaliser en vrai, j’en conviens. Alors prenons un exemple fictif pour voir les déclinaisons possibles.
Un utilisateur recherche “que faire à Montréal en famille avec des enfants”. Le site web de Tourisme Montréal lui propose :
- SEO: Une page de résultats optimisée pour les mots-clés “activités pour enfants Montréal”, “famille Montréal” et “quoi faire avec enfants Montréal”.
- SGE: Un chatbot qui lui pose des questions sur l’âge de ses enfants, ses centres d’intérêt et son budget pour lui proposer des suggestions d’activités personnalisées.
- GEO: Un itinéraire personnalisé de 3 jours à Montréal avec des activités adaptées aux enfants, des restaurants familiaux et des suggestions d’hébergement.
Conclusion
Le SEO, le SGE et le GEO constituent ainsi une évolution progressive de l’optimisation des sites web face à l’IA générative. Le SEO reste crucial, et on voudra maintenir les bonnes pratiques en place, comme il se doit. Mais le SGE et le GEO permettent d’aller plus loin en personnalisant l’expérience utilisateur et en maximisant l’impact du contenu.
Ce sujet fait présentement couler beaucoup parler dans les groupes de discussion sur Facebook, forums en ligne et lors de colloques. Pour les créateurs de contenu et spécialistes marketing, il s’agit ni plus ni moins d’une espèce de révolution. On devra continuer de générer du contenu de qualité, authentique – comme en fait foi la plus récente mise à jour de l’algorithme Google. Voir l’article paru sur TechCrunch
Mais il faudra également prendre en considération la transition vers les SGE et le GEO. L’avenir du SEO résidera donc dans la combinaison de ces approches pour offrir une expérience de recherche optimale. Et qui dit expérience de recherche optimale… dit également meilleures opportunités de conversion pour les entreprises présentes en ligne!
Bonjour, cet article est intéressant, mais je me questionne sur la façon d’avoir un impact sur les résultats avec le GEO. Est-ce que les méthodes utilisées actuellement pour le SEO sont également la base du GEO? Doit-on interagir avec l’IA pour lui fournir des informations sous forme conversationnel? Tout cela demeure flou pour le moment, du moins, pour moi.
C’est une bonne remarque et je n’avais jamais songé à fournir des informations sous forme de conversation avec ces outils, afin de l’alimenter. Selon les divers spécialistes à qui j’ai parlé, sites web spécialisés et colloques sur le sujet, il ne semble pas y avoir encore de consensus, ça bouge vraiment très rapidement pour avoir une idée claire des meilleures pratiques.
Ce qui ressort, toutefois, est l’importance de maintenir, justement, les bonnes pratiques au niveau d’un site web, que ce soit les contenus pertinents, frais, et alimentés en fonction des personas de notre entreprise. Le défi sera dorénavant de créer plus de contenu qui pourra être contextualisé, adapté à ces différentes personas, sous forme de questions et réponses notamment.
Bref, oui, les méthodes actuelles du SEO sont à la base du GEO. Mais on devra dorénavant créer des contenus adaptés, pertinents, en utilisation les potentiellement les agents conversationnels pour nous aider dans la rédaction et l’adaptation de ces contenus. Un dossier qui évoluera, certes. Et sachez que vous n’êtes pas seule pour qui cela demeure flou, il y a encore plusieurs contours d’ombre dans cette sphère…