Quand le CEFRIO a publié son premier Index du commerce électronique au Québec (ICEQ) en 2015, on apprenait que 88% des entreprises québécoises n’avaient pas de site web transactionnel. Pire encore, on estimait alors que près d’une entreprise sur deux… n’avait même pas de site web, point!
Un constat qui mena d’ailleurs le Ministère de l’Économie, des Sciences et de l’Innovation (MÉSI) du Québec à mettre en place son programme visant à faire prendre le virage numérique aux entreprises et organisations de la province.
À la même époque, je vous posais également la question suivante : les entreprises du Québec sont-elles mobile-friendly ? Si le constat en était un de retard à tous les niveaux, qu’en est-il de la situation en 2018 ?
Virage numérique du consommateur
Aujourd’hui, le consommateur québécois est plus friand que jamais de l’achat en ligne. Considérez d’ailleurs ces quelques statistiques : (Source : CEFRIO, ICEQ septembre 2017)
- Près de 4 adultes sur 10 achètent en ligne. Il s’agit d’une hausse de 32% vs 2014;
- La panier d’achat mensuel moyen est de 281$, en hausse de 22% vs 2014;
- Quand on regarde la catégorie des produits achetés en ligne, le top 3 varie selon le nombre de cyberacheteurs vs le volume d’achat en dollars
- Top 3 en % de cyberacheteurs :
- Vêtements/Chaussures/Bijoux
- Électronique
- Musique/Films/Jeux vidéo
- Top 3 en % des achats en $ :
- Voyage et Transport
- Électronique
- Vêtements/Chaussure/Bijoux
- Top 3 en % de cyberacheteurs :
- 75% des achats en ligne nécessitent une livraison physique. Les notions de transport, de temps et de frais de livraison sont donc cruciales!
- C’est Amazon qui est le favori des consommateurs québécois en ligne, s’accaparant 14% du montant des achats, et 22% du volume des transactions, loin devant son plus proche concurrent, Ebay (avec 4% et 9% respectivement)
On apprend également que le consommateur achète non seulement de plus en plus en ligne, mais qu’il délaisse progressivement l’ordinateur de bureau et le portable pour la tablette numérique et le téléphone intelligent. Une tendance lourde qui se confirme à chaque année, depuis 2014.
Virage numérique des détaillants
On comprend qu’il devient de plus en plus difficile pour les détaillants de faire compétition aux Amazon, ebay et autres Wish de ce monde, surtout dans un contexte où la taxation représente un enjeu de plus. Eh oui, au lieu de ne parler que de la taxe Netflix on pourrait aussi parler de la taxe Amazon, le déséquilibre existant tout autant dans la sphère commerciale que dans la culturelle, comme le rappelait si bien Peter Simons dans sa sortie médiatisée en 2017.
Maintenant, il n’en tient qu’aux détaillants d’ici de se mettre au diapason et de prendre le virage numérique par les cornes, pour ainsi dire. Si le retard n’a pas encore été comblé, on se doit d’admettre que la volonté de remédier à la situation semble bien réelle.
Le gouvernement provincial annonçait d’ailleurs sa stratégie numérique en 2017, avec différentes déclinaisons selon les secteurs d’activité (culture, manufacturier, municipal, santé, commerce de détail, etc.).
Dans la foulée, le Conseil québécois du commerce de détail (CQCD) propose ainsi d’ailleurs un programme d’accompagnement gratuit pour les petites et moyennes entreprises. Ce programme fait partie de la stratégie numérique du MÉSI et vise à former et outiller plus de 1,375 commerces à prendre ce virage numérique.
Au programme :
- Jumelage de l’entreprise avec un expert e-commerce
- Établissement d’un diagnostic de la situation d’entreprise;
- Développement d’un plan d’action personnalisé;
- Proposition de fournisseurs avec lesquels l’entreprise pourrait faire affaire;
- Accompagnement lors de l’implantation de la solution dans le commerce;
- Deux jours de formation en commercialisation pour bien faire connaître la boutique en ligne et vos produits et services.
Alors, serez-vous du nombre à participer à ce programme gratuit et pertinent, ou souhaitez-vous rester sur le quai, à regarder le train passer ? Détails et inscription au programme, par ici
NOTE : Cet article est sponsorisé par le Conseil québécois du commerce de détail. Le contenu et les opinions exprimées ici sont les miennes.
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